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Ce mois-ci, c'est un Infobulletin spécial Arts de la rue, que nous vous proposons. Comme nous avions publié un numéro consécré à la musique, l'an passé, à la rentrée, nous axons l'information sur cette esthétique singulière que sont les arts de la rue. En l'occurence, les publics sont conviés à trois grands rendez-vous, à l'occasion des "Effervescentes", de "Festin de pierres" et de "Label rue". Pour nous, c'est le moment de vous présenter plusieurs spectacles créés par des compagnies de Languedoc-Roussillon, qui seront à l'affiche de ces rencontres et festivals.
Trois frères exhibent la silhouette géante de leur père. Ce sont trois clowns, pas drôles, vêtus de noir jusqu’au bout du nez. L’un est migraineux, triste et méchant, c’était le préféré ; l’autre, collectionne des enregistrements sur cassettes des bouts de leur vie ; le plus vieux veut faire croire qu’il saura remplacer le père… Ensemble, ils vont essayer d’exorciser une relation père-fils conflictuelle.
Depuis dix ans, Carole et ses camarades ont entrepris un voyage qui ne s’est plus arrêté. Ils sont en quête de Mustafa. Une figure symbolique du résistant, la somme de toutes les personnes rencontrées, de toutes les traces de ces moments vécus là-bas où c’est la guerre, où c’est l’enfermement. Prisonnière de ce voyage ininterrompu, Carole a choisi de raconter sa quête et veut nous dire comment il est vivant, Mustafa.
Voilà, c’est un homme qui lave une vitre. Une vitrine plutôt, grand modèle. C’est Claude. Corps d’arbalète, grosse pêche. Il enduit, il applique, il imprègne, il nettoie, il racle, il se vautre, il épuise, s’épuise, sèche, s’assèche, va au bout de la propreté, de la transparence, comme si, à l’intérieur de lui-même quelque chose voulait devenir aussi radical et prodigieux que le passage de la lumière.
Deux collègues viennent faire une démonstration fulminante de leur satanée machinerie à musique : la Torpédo Swing. Pareils à des avaleurs de sabres émoussés, ils s’escriment avec brio et maestria à faire revivre, bruyamment, dans la ville endormie, la folie de cet engin infernal… et l’on apprendra, au fil de l’histoire, que l’illustre ancêtre, fondateur des établissements Dynamogène, avait découvert une rythmique satanique qui deviendra, quelques années plus tard, le rock’n’roll.
C’est une vraie noce. Avec convives et noceurs. Un spectacle où le public est convié à la table des acteurs qui célèbrent cette fête. Une histoire populaire, réaliste, en musique, comme dans un cabaret endiablé, où la mise en scène est détournée en direct. Un antidote à la morosité. Avec comme intention première de revisiter le rapport au public, Humani Théâtre poursuit son désir de théâtre "forain"…
Une petite vieille va de son fauteuil à la porte qu’elle ne parvient pas à ouvrir. Découvrant le public, elle le prend à partie, et partage avec lui son quotidien où le passé et le présent s’entremêlent. Elle s’évade avec volupté dans ses souvenirs. Elle les fait revivre avec tellement de force, qu’ils finissent par prendre corps devant nos yeux. Ce spectacle est une adaptation d’un texte de Gaston Couté, écrivain qui croquait avec tendresse et justesse la vie des petites gens.
Ce texte, fort et rugueux, sans chichi mais qui sonne, ils veulent le racler sur la peau du bitume, le peindre au mobilier urbain, le rêver aux bancs d’un parc pour un public cosmopolite. Ils sont trois : un peintre, un musicien et une comédienne, le livre à la main. Oui, le livre à la main ! Parce que le livre est l’affaire de tous.