L’identité… il semble aller de soi que le sentiment de notre identité nous ait depuis toujours accompagnés, et pour ainsi dire "doublés". Le "on" de l’identité, le langage qui parle tout seul, l’évidence. Mais aussi l’identité la plus familièrement inquiétante : le passé et le présent qui reviennent au même, la différence en suspens, l’identification menacée par l’identique.
Car une consistance de l’identité suppose bien une réalité historique qui donne de la temporalité, c’est-à-dire du "deux". Et, c’est un cliché, pas de deux sans en référér au trois, pas d’identité sans altérité — et donc, pas d’identité sans ternarité. On pourrait dire autrement : pas de construction du sujet qui ne le divise dans un double mouvement, et par rapport à ce qu’il n’est pas et à quoi aucune image ne lui permettra de se conjoindre, et par rapport à ce qu’il a perdu du fait de l’humanisation de son corps.
L’enfant commence son existence en étant déjà approprié par l’autre, il doit à son tour s’approprier les autres, mais toujours au nom d’une tierce : l’origine, la loi, les ancêtres…
Durée du spectacle : 45 minutes environ
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