L’œuvre "La Passerelle", première création de l’Ensemble Flashback, pose les bases esthétiques du répertoire auquel l’Ensemble se dédit : la création de passerelles musicales contemporaines entre la noise, le jazz d’avant-garde, le post-punk, la musique traditionnelle catalane et les nouvelles technologies.
Écrite par Alexander Vert, cette composition de quarante-cinq minutes est une synthèse entre musiques écrites et improvisées. Son instrumentation électrique et acoustique est prolongée par des technologies de transformation du son en temps réel. L’œuvre passe imperceptiblement de son stade fixé à celui de l’improvisation.
Pour l’élaboration de cette première œuvre, le compositeur travaille en étroite collaboration avec les interprètes, s’inspirant du bagage musical de chaque instrumentiste, afin de créer une partition dont chaque partie est directement conçue sur mesure.
D’autre part, le compositeur définit, au cours de séances de travail de groupe, la part d’improvisation et de liberté laissée aux interprètes. Le contenu de la partition est tantôt fixé, tantôt sous forme de modules, que l’interprète utilise pour développer le discours. La partition établit également des processus musicaux que l’Ensemble mène à leurs termes.
Structurée en quinze tableaux, le langage de cette œuvre est composé de micro montages d’éléments stéréotypés, dont les phrases et la forme tendent vers une symbiose innovante et savante. Tout en conservant l’exigence liée à l’écriture d’une œuvre contemporaine, Alexander Vert souhaite guider les publics dans leur écoute via des processus clairs permettant une accessibilité de compréhension et un repérage dans l’œuvre.
Convaincus que la musique contemporaine ne peux exister que grâce à un élargissement de son public, l’Ensemble Flashback se donne comme priorité de parler au grand public grâce a son pluralisme d’influences et de langages.
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