"Que voulez-vous, nous nous sommes aimés" • Compagnie 3db | Trio d’en bas
"Que voulez-vous, nous nous sommes aimés". C’est avec ce dernier vers du poème "Couvre-feu" de Paul Eluard que se termine le témoignage de Maria de los Angeles Benito y Fernandez. En guise d’héritage pour sa famille, elle avait décidé d’enregistrer, sur un vieux magnéto cassette, sa petite histoire, sa retirada, son exil d’Espagne en 1939 fuyant l’avancée finale des troupes franquistes. Quelles émotions ont pu ressentir ses familles qui ont tout quitté, tout perdu du jour au lendemain ? En quoi leur migration s'est-elle répercutée sur leurs enfants, petit-enfants ? Ensemble, Julien Andujar, Samuel Bourille et Michael Selam se sont lancés dans un travail d’écriture, mise à nue de leurs propres expériences et émotions de fils ou petit-fils d’exilés. Ils ont tissé leurs mots à ceux d’Angelita, avant de croiser, ensuite, leur discipline, chacun au plus près de son être profond.
12 et 13 mars 2013, Théâtre de Narbonne (Aude) • 29 mars 2013, Le Chai à Capendu (Aude) • 4 et 5 avril 2013, Le Périscope à Nîmes (Gard) • 7 avril 2013, Salle Victorin Guibal à Saint-Jean-de-la-Blaquiere (Hérault)
"Habillage ou la grisette nue" • Compagnie Les Grisettes
Au commencement, une troupe d’acteurs avec un spectacle à créer, "Les grisettes", vaudeville en un acte d’Eugène Scribe. Très vite, le propos à défendre soulève des conflits. Pour sauver le spectacle, le metteur en scène enfile le costume du meneur de revue, et se fait la voix des physiologistes Ernest Desprez, Louis Huart et Jules Janin. Une étude sociologique, désincarnée, froide et scientifique, face à l’incarnation sensible des acteurs qui jouent les grisettes et le bon copain, les musiciens, le vieux bourgeois. Différents profils, destins de grisettes, qui font écho à différentes personnalités. L’habilleuse, personnage transversal, vient bouleverser l’ordre de la création. Au fil de l’histoire, les acteurs se prennent à rêver, danser, chanter, et s’emparent ainsi du sujet.
4 au 16 mars 2013, Domaine d’Ô à Montpellier (Hérault) • 19 mars 2013, Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas (Hérault) • 22 mars 2013, Théâtre de L’Albarède à Ganges (Hérault)
"Eh bien dansons maintenant" • Compagnie Grognon Frères
C’est une répétition, elle dure depuis… trois siècles ; une ville se passionne pour son théâtre. Délibérations, arrêtés municipaux, rapports de police, auditions, pétitions, interdictions, autorisations... nous propulsent, par une formidable et immédiate remontée dans le temps, dans plusieurs réalités. L’Histoire apparaît par fragment, ouvrant des brèches dans notre actualité, interrogeant nos engagements, nos attitudes, nos relations. Artistes, public, régisseurs, directeurs de théâtre, habitants, fonctionnaires, élus du peuple, ouvriers, bourgeois, journalistes... tout le monde prend part, vigoureusement. Où en sommes-nous ? Qu’avons-nous fait ? Où est notre théâtre ? Le spectacle se compose comme une partition musicale, parties majeures, mineures, leitmotiv... et prend également référence dans les collages dada, étendus aux collages artistiques en général : une scène de théâtre ; dessus, des comédiens, ils répètent, continuellement ; autour, dans la salle, hommes et femmes interpellent l’assistance. Monsieur le Maire ! Monsieur le Directeur ! Cher Public ! La ville construit son théâtre, l’exige, le revendique, l’incendie, la société s’enflamme pour son théâtre. Dessous, au lointain, partout, furtifs, muets, transformables, des ombres, des silhouettes, des fantômes.
26 mars 2013, Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas (Hérault) • 14 mai 2013, ATP d'Uzès (Gard) • septembre 2013, Bouillon Cube au Causse-de-la-Selle (Hérault)
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