"Woyzeck" est une pièce laissée inachevée par la mort de son auteur. L’histoire, tirée d’un fait divers, est celle d’un soldat, pauvre factotum pour son capitaine, cobaye pour un médecin, cumulant les emplois pour finir son mois. Woyzeck aime Marie, qui aime aussi d’autres hommes. Jaloux, Woyzeck entend des voix monter du sol, et le ciel crier « comme si c’était une gorge ». Et il tue Marie. La fable est située entre les lumières d’une baraque foraine et la cour d’une caserne militaire. "Voulant saisir la constellation que notre propre époque forme avec telle époque antérieure", Marie Lamachère confronte les fragments de Büchner à nos propres positions subjectives contemporaines et mesure ainsi l’écart dessiné (ou pas) par 174 ans d’histoire. Peut-on comprendre et rendre sensible ce qui motive cœurs, corps et âmes sans juger a priori ? Le docteur qui déclara, en 1823, le meurtrier J.C. Woyzeck responsable de ses actes le condamna à la guillotine. La tentative n’est pas de juger ici de la folie du personnage Woyzeck, ni de sa destinée tragique, mais de tracer précisément les contours possibles de son histoire, et de l’histoire de ceux qui lui ont donné un travail et des ordres, de celle qu’il a aimée, de celles qu’il aurait pu aimer. Par le travail de l’acteur, à la fois interprètes, danseurs, conteurs et joueurs, l’accent est mis sur l’intelligence des dialogues et une certaine manière de donner corps à la pensée de chaque personnage. La question centrale de la pièce, “qu’est-ce que l’homme ?” déploie, scène après scène, l’éventail de ses réponses. Est laissée à vif la tension du texte, entre réalisme et poésie. Un réalisme qui ne pardonne rien à la dureté d’un monde qui semble perdre ses lumières et sombrer. Une poésie qui, n’abandonnant jamais les personnages à une fatalité, leur ouvre, malgré le drame, les possibilités lumineuses de l’amour, de la pensée, de la lutte, du rêve.
Ce spectacle bénéficie jusqu'au 31 décembre 2012 du soutien de la Charte de diffusion interrégionale signée par l'ONDA, Arcadi, l'OARA, l'ODIA Normandie et Réseau en scène Languedoc-Roussillon. À ce titre, il reçoit le soutien financier de l'ONDA et de Réseau en scène Languedoc-Roussillon.
Durée du spectacle : 110 minutes
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Auteur : Georg Büchner Metteur en scène : Marie Lamachère Interprètes : Bernard Cupillard, Renaud Golo, Michaël Hallouin, Sandra Iché, Luce Le Yannou, Marilia Loiola de Menezes, Gilles Masson, Laurélie Riffault, Antoine Sterne, et des enfants en alternance Lumières : Gilbert Guillaumond Scénographie : Michaël Viala Son : Benoist Bouvot Administration : Sylvie Suire Production : Sylvie Suire Traduction : Bernard Chartreux, Eberhard Spreng, Jean-Pierre Vincent Compagnie Interstices06 70 04 02 21 cie.interstices@gmail.com www.compagnie-interstices.com
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Prochaines représentations
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Production : Compagnie Interstices, Théâtre de la Valse (Orléans) Coproduction : Théâtre La Vignette (Montpellier), Théâtre Le Périscope (Nîmes), CCN Rillieux-la-Pape - Cie Maguy Marin, Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie, CNES - La Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon.
Soutien : Région Languedoc-Roussillon, Région Centre, Conseil général du Loiret, Montpellier Agglomération, Ville d’Orléans, Ville de Montpellier, Ramdam (Sainte-Foy-lès-Lyon), Boîte à Rêves (Béziers). Aide : Drac Languedoc-Roussillon, Drac Centre, Adami Autre : Remerciements : Mary Chebbah, Marie-José Malis, Mark Tompkins, Jean-Louis Badet, Le 108 – Maison de Bourgogne (Orléans)
Ce spectacle reçoit le soutien de Réseau en scène Languedoc-Roussillon
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Occitanie en scène reçoit le soutien de la Région Occitanie, du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Occitanie, des Conseils Généraux de l'Aude, du Gard, de la Lozère et des Pyrénées-Orientales, de la Communauté d'Agglomération de Montpellier et de l'Union Européenne. |
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