Une courte pièce qui combine une physicalité à la Buster Keaton à une danse impressionnante de retenue ; un travail techniquement complexe qui s’enorgueillir d’une qualité rare : celle d’une danse qui nous fait rire. Rita Ramaswamy. Scotland on sunday.
Le chorégraphe Didier Théron reprend avec fougue l’humour qui imprègne la vision du monde de Kafka, en faisant de cette vision un portrait réellement drôle. Les danseurs, trois hommes et une femme, sont constamment catapultés en tous sens comme les malheureuses victimes d’un film muet comique. Le matelas devient vorace, avale les gens. Le lit renverse une idylle amoureuse en faisant rebondir un couple dans un numéro de vaudeville. Dans cette farce de désaxés, si ces « loosers » semblent perdus, c’est parce que les danseurs sont de vrais maîtres du rythme, de vrais athlètes tout en subtilité. Que vous connaissiez bien l’œuvre de Kafka ou pas, "En forme" est une merveille. Mary Brennan. The Herald
« Le regard nouveau porté sur l’œuvre de Kafka, perçu comme un artiste visuel par Jacqueline Sudaka-Bénazeraf est… renversant. Il s’inscrit dans une tradition, ou plutôt une filiation d’une pensée visuelle, de la calligraphie chinoise aux films muets en passant par le théâtre yiddish. Cette vision m’est apparue d’une parenté évidente avec mon travail chorégraphique : faire ressortir dans la danse, entre jeux et autodérision, comme la main qui esquisse, sketche ou croque, les histoires sédimentées dans l’inconscient. Ce que je cherche : un tracé du corps dans l’espace, la chorégraphie dans son sens premier, en lien avec une vision de la condition humaine que je qualifierai de burlesque, absurde mais drôle. »
Didier Théron
Durée du spectacle : 40 minutes
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Chorégraphe : Didier Théron Interprètes : Marie Leca, Sylvain Riéjou, Patrice Usseglio, Gilles Viandier Lumières : Alain Paradis Musique : Wolfgang Amadeus Mozart Scénographie : Didier Théron, Emmaüs Régie : Lutz Lange
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