un danseur, un pianiste
un pianiste et un danseur
un danseur avec un pianiste
un pianiste qui n’accompagne pas la danse
un danseur qui ne bouge pas sur la musique
un pianiste face à un danseur
un danseur à côté d’un pianiste
sous influences
isolés du reste du monde
Entrer dans l’univers de David Wampach, c’est comme entrer dans un laboratoire ou dans une série de science-fiction. On en sort déstabilisé. Déjà avec "Bascule" puis "Quatorze", il s’employait à troubler les perceptions.
"Auto" est un “objet chorégraphique à plusieurs voix”. La sienne, et celle d’Aurélien Richard, pianiste. Le chorégraphe, de bout en bout, est en femme, talons aiguilles, robes et perruque. Le musicien, sur un piano qui ne cesse de rouler, parcourt l’espace. Et en fond, deux films : Carrie de Brian de Palma et Desperate Living de John Waters. À mi-chemin entre illusion et réalité, vérité et mensonge, direct et différé, les deux interprètes tentent d’avancer ensemble pour “explorer et définir une relation nouvelle entre musique et danse”. Dans cette espace fermé, sorte de boîte à musique, l’atmosphère est prégnante, voire sulfureuse. Les transformations visuelles et les métamorphoses participent encore à la confusion. Tout bouge dans "Auto". Ce spectacle “décadre le rapport à la musique, à l’image et au personnage”. Non sans autodérision, David Wampach manie les références pour mieux s’en affranchir, et le “chorégraphique devient le laboratoire de la série B, des corps transformés et de l’illusion”.
Durée du spectacle : 45 minutes
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