"One, two, one two three four !" est le troisième volet d’une trilogie débutée en 2003 avec « Bouge plus ! », suivie de « Christ sans hache » en 2006.
Dans « Bouge plus! », il était question de la famille. Dans « Christ sans hache », il était question du monde. Dans « One two, one two three four ! », il sera question d’une amitié entre deux garçons vivant à l’écart du monde, "dans l’angle mort de la vie".
Au-dessus d’eux passent les avions, autour d’eux le monde s’écroule, mais eux sont toujours là, désespérément en vie. Personne pour leur prêter la moindre attention. Pour seuls compagnons, ils n’ont que la bouteille, la veste et la copine. Derrière eux, il y a un orchestre qui n’attend plus que son chanteur. Ça pourrait être la chance de leur vie. Mais ils ne savent ou ne veulent pas la saisir. Parole est donnée à ceux qui n’ont rien à dire, qui ne savent pas parler, qui n’ont pas d’histoire. Et pourtant, ils sont là, aux premières loges, et leur incapacité à construire quoi que ce soit nous renvoie aux grandes questions de l’existence que nous dissimulons derrière une activité fébrile, un appétit féroce de consommation et une surenchère de la parole.
Note de l’auteur : "Cinq compères en route. Ils se sont rencontrés sur le chemin, se sont joints les uns aux autres. Ils ont trouvé du boulot, à Boulogne. Ils sont joyeux. Ils y vont, et ils y vont tout droit. Ils vont de mille en mille, comme d’autres de ville en ville. Seul compte le nombre de leurs pas. Ils ne se retournent jamais. Ils passent par les bois, à travers les bêtes et les montagnes, ordonnent aux arbres de leur donner des fruits en plein hiver, traversent des petites villes, entrent chez les gens comme ça, s’assoient à leur table et dorment dans leurs lits. Ils se retrouvent face à un mur, lui demandent de s’écarter de leur route. En fait, du boulot, y en a pas. Alors ils s’en retournent et dévastent tout sur leur passage."
Durée du spectacle : 1h10
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Auteur : Philippe Dorin Metteur en scène : Michel Froehly Interprètes : Florent Nicoud, Désiré Saorin, Sylviane Simonet Michel Froehly (guitare) Maxime Malka (batterie), Claude Saut (basse) Lumières : José Guardiola Décors : Jose Guardiola Scénographie : Michel Froehly et José Guardiola Costumes : Sabine Siegwalt Musique : Michel Froehly, Maxime Malka, Claude Saut Régie : Jose Guardiola
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