Tous, nous avons quelque chose en commun, c’est d’avoir habité dans une femme pendant neuf mois. Et c’est aussi puissant qu’une bombe. Ce sont les femmes qui font les enfants, tandis que les hommes, de simples détonateurs, doivent se contenter de gouverner. Le poids des magies n’est pas discutable.
Ici, peut-être que nous sommes à un point de bascule. Après la belle partition amoureuse qui, généralement, précède la conception d’un enfant, les choses entre Elle et Lui se défont vite. La grossesse de la femme devient interminable, surréaliste, soixante-trois mois ! Il faut dire que dans ce voyage qui s’étend, le ventre et son passager, sont devenus d’une rare clairvoyance face à l’obésité du monde, et il y a de quoi se retenir, serrer les cuisses et le cœur. Et la femme ne se décide pas, se rétracte, incapable d’en finir… Alors, quelle solution ? Heureusement, comme toujours, la réponse est là, tout près, à la hauteur de la tragédie, immense et simple…
Après des résidences de création au Lycée Agricole de Rodilhan, en début d’année, au Théâtre du Périscope, cet été, et, enfin, au Théâtre de Bligny, pendant dix jours en novembre, la Compagnie 1057 Roses joue "De mes yeux la prunelle" au Théâtre de Bligny, puis au Théâtre du Périscope à Nîmes, avant de présenter son spectacle au Théâtre de Mende, en mars prochain.
Il s’agit là de la troisième pièce de la compagnie.
Durée du spectacle : 1h30
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Auteur : Jean Cagnard Metteur en scène : Jean Cagnard Interprètes : Catherine Vasseur Lumières : Nanouk Marty Décors : Christian Geschvindermann Scénographie : Jean Cagnard Costumes : Ghislain Wilczenty Régie : Nanouk Marty, Christian Geschvindermann
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