Un homme prête de l’argent et quand il demande à être remboursé, il doit le justifier devant un tribunal et faire face à la haine, la rancoeur et la jalousie qu’il suscite. Un homme aime une femme et quand il l’épouse il doit le justifier devant un tribunal et faire face à la haine, la rancoeur et la jalousie qu’il suscite. Car qui prête et qui aime? Des étrangers. « Le juif de Venise » et « Le Maure de Venise ».
Nous avons choisi de croire en la révolte de Shylock et d’Othello. Nous avons choisi de mettre en scène leurs procès. Procès de ces étrangers, mais avant tout procès de ces pièces. Procès de notre Histoire. Aujourd’hui, il est impossible de lire les «pièces vénitiennes» sans s’interroger sur l’Antisémitisme et la Ségrégation. Des enfants, des femmes et des hommes en sont encore les douloureuses victimes. Les crimes religieux et les crimes racistes sont encore trop présents. Des communautés s’affrontent. L’intolérance règne. Et il y aura toujours un «Antonio» ou un «Iago» pour bafouer, soit par malveillance soit par altruisme, les droits de «l’étranger».
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Auteur : Shakespeare Metteur en scène : Julien Guill Interprètes : Dominique Léandri, Fanny Rudelle, Julien Guill Régie : Alex Denis Traduction : Jean Michel Déprats Dramaturgie : Guillaume Fargas Compagnie Provisoire lacompagnieprovisoire@yahoo.fr www.lacompagnieprovisoire.fr
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