Au fond, et dans une certaine mesure, ça raconte quoi "Les vagabondes" ?
L’histoire d’un homme/écrivain qui aurait reçu par la poste un colis adressé par un ami mort, un certain Roland. À l’intérieur du carton un disque dur, des notes diverses et une lettre l’enjoignant à écrire, à partir de ces notes, le texte de son choix. Les notes parlent de projets à réaliser mais toujours reportés et de cette joie qu’il y aurait finalement à jouer à ça : à reporter les choses.
L’homme/écrivain écrit alors un texte qui dit le monde de Roland, celui de l’art, du théâtre plus précisément. Il dit le plaisir et le besoin de chercher sans cesse. Il dit les rêves, les promesses, les mensonges, les écueils, les inquiétudes. Il dit la marge nécessaire pour que quelque chose d’inconnu ait un lieu et du temps pour paraître. Il dit aussi les amis, les amours, les bonheurs, les détresses, la vie quoi. L’homme/écrivain confie ainsi à l’écriture le soin d’inventer un récit/monde qui le contienne. Et l’écriture y va, foisonnante, débridée, baroque à souhait, sorte de bazar incroyable qui brouille les pistes, le temps, les actions, les repères.
Le texte se tisse serré et dru comme un jardin anglais, porté par un clown joyeux et inquiétant. Au bout le monde/récit cesse. L’écrivain a fini son travail. L’homme reste. Près de lui dort la mort, infatigable et discrète jardinière… Suzanne Joubert (La gazette du Bouthan)
Durée du spectacle : 1h20
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Auteur : Alain BĂ©har Interprètes : Alain BĂ©har, Montaine Chevalier Lumières : Claire Eloy Vidéo : StĂ©phane Couzot Régie : Jesshuan DinĂ© Regard extĂ©rieur : Antoine Wellens, Marie Vayssière, Daniel Romero, CĂ©cile Marc, Alain Fourneau, Mireille Guerre, François Tizon, Renaud Bertin, Suzanne Joubert
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