Appelé d'urgence au chevet de sa mère, Wahab, sur le chemin de l'hôpital sent monter une colère irrépressible : cri d'angoisse contre la fatalité, cri de culpabilité, douleur de perdre sa mère et celle plus difficile encore de s'en libérer.
"Plein de mots, plein de phrases dans la bouche pour couvrir la tempête de mon cerveau, de ma conscience, de mon esprit, mon âme ou peu importe quoi d'autre qui est à l'intérieur, car quelque chose dans ma tête murmure très bas, très très bas, des mots violents, et malgré tout le bruit de l'autobus et de ma colère et le grincements de mes dents, malgré le vent et la neige et la tempête et la rage, je les entends, ces mots venus de la nuit des temps : ma mère meurt, elle meurt, la salope, et elle ne me fera plus chier."
"Un obus dans le cœur" est un monologue frontal écrit comme un roman. Il s'inscrit dans le grand puzzle de l'œuvre de Mouawad, à la frontière entre des pièces majeures comme : "Littoral", "Incendies", "Forêts". On y retrouve les thématiques chères à l'auteur, telles que les liens du sang, la quête existentielle, le rêve, la filiation, les origines, la guerre, la poésie et les arts.
"Un obus dans le cœur" est une œuvre humaniste, une ode à la jeunesse, à ses espoirs et à son courage.
Durée du spectacle : 1h10
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Auteur : Wajdi Mouawad Assistant à la mise en scène : Thibault Perrenoud Interprètes : Guillaume Séverac-Schmitz Avec la voix de : Pierre François Garel Lumières : Pascale Bongiovanni Son : Philippe Thibaut, Flavien Gaudon Musique : Guillaume Séverac-Schmitz Régie : Yann France
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