Danse
© Compagnie KD Danse
Impostures
Compagnie KD Danse
Kirsten Debrock

L'origine de la création 2012 de la compagnie KD Danse provient d'une intervention dans un quartier de femmes, à la maison d'arrêt de Nice. Ce travail a conduit à une réflexion autour des modifications du corps lorsqu’il se retrouve dans un espace confiné. En effet, rapidement, un corps emprisonné subit des changements importants : prise de poids, corps recroquevillé, fatigue... Il manque d’espace, se modifie, devient inerte et se déconnecte de plus en plus de la pensée et du reste du monde réel.
Une fois dans la rue, je me suis aperçue que nombre de gens s’empêchent, se contraignent. Certains semblent déconnectés. Tête et corps sont autonomes et non liés : la pensée ne fait plus corps et le corps n'a plus de sens. Qu’est-ce qui nous emprisonne, nous, hommes et femmes a priori libres ? Qu’est-ce qui nous coupe ainsi en morceaux, sans harmonie ni sens ? Les « non » qui dirigent notre vie sont comme des barreaux qui, un à un, cloisonnent le champ des possibles et nous enferment dans une prison.
"Impostures" explore « les prisons gestuelles » du monde libre. C’est un travail à vif, sans concession ni complaisance. Le pari est de créer un langage où les mouvements du corps sont en déconnexion avec la tête / et la pensée. Les mouvements sont hachés, le corps comme morcelé, désaxé, chaque partie semble autonome et indépendante. Un corps machine sans cohérence. Le mouvement se réduit à une mécanique qui nous échappe. Cette création a pour but de remettre de « l'animation » dans le geste. Le faire évoluer du mécanique vers l’organique. Mettre de la conscience ou de l’amour dans un mouvement : le geste devient sens, le corps intelligence ; l’être retrouve une harmonie : il fait ce qu’il pense et il pense à ce qu’il fait.
Une pièce pour quatre danseurs, construite autour de quatre langages chorégraphiques, spécifiques et indépendants. Ces quatre écritures se font d’abord dans un travail individuel, autour de plusieurs pistes de travail. Ces pistes illustreront l'évolution de ses « barreaux » qui s'acquièrent au fil de la vie, pour in fine, réduire considérablement le geste, la créativité, la pensée, la libre expression.


Chorégraphe : Kirsten Debrock

Interprètes : Damien Dreux, Déborah Lary, Thomas Régnier, Loriane Wagner

Son : Olivier Soliveret

Lumières : Lætitia Orsini

Regard extérieur : Michel Vincenot (directeur de la scène conventionnée danse Espaces pluriels à Pau)

Compagnie KD Danse

06 86 66 53 52

kddanse@orange.fr

www.kddanse.org

Prochaines représentations

17 avril 2014 à 19h

Salle du Triumph
Lodève (Hérault)

17 septembre 2014

Théâtre du Colisée
Le Temps d’Aimer la Danse
Biarritz (Pyrénées-Atlantiques)
05 59 24 13 07

Coproduction : La Cigalière (Sérignan), Communauté de communes des Monts d’Orb, La Tuilerie (Bédarieux)

Partenariat : Le Périscope - Nîmes

Ce spectacle reçoit le soutien de
Réseau en scène Languedoc-Roussillon

Occitanie en scène reçoit le soutien de la Région Occitanie, du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Occitanie, des Conseils Généraux de l'Aude, du Gard, de la Lozère et des Pyrénées-Orientales, de la Communauté d'Agglomération de Montpellier et de l'Union Européenne.